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PUBLICATION : 2 publications analysant la participation des femmes au dépistage de cancers viennent d’être publiés par des chercheurs de l’équipe Epicene

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Deux publications analysant la participation des femmes au dépistage de cancers
viennent d’être publiés par des chercheurs de l’équipe Epicene

À partir de l’âge de 50 ans, une femme française est invitée à participer à 3 dépistages organisés de cancer (sein, colorectal, col de l’utérus*).

Quelles sont leurs habitudes et les éventuelles raisons de non-participation ?

Un questionnaire a été proposé à des femmes âgées de 56 ans qui avaient été invitées à 3 campagnes successives de dépistage organisé du cancer du sein et colorectal.

Resultats:
Les femmes ayant un faible niveau d’éducation participaient davantage aux dépistages organisés comparées à celle ayant un niveau d’éducation plus élevé.
La majorité des femmes avaient participé aux 3 campagnes de dépistages du cancer du sein.
Seules 6 sur 10 femmes avaient également participé aux 3 campagnes pour le dépistage organisé du cancer colorectal et 9 sur 10 avaient réalisé un frottis dans les 3 dernières années.
Parmi les femmes qui n’avaient jamais participé à un dépistage organisé de cancer du sein, une majorité n’avaient également jamais réalisé de dépistage organisé du cancer colorectal.
Une part non négligeable de femmes réalisaient des dépistages opportunistes des cancers du sein et du col de l’utérus.
De nombreuses de femmes réalisait un dépistage avant l’âge de 50 ans, sur la recommandation de leur gynécologue.
Bien que ne figurant pas dans les recommandations officielles, cette approche vise à rassurer les femmes et les professionnels.

Les principales réticences des femmes à participer aux dépistages raisons étaient, concernant :

  • Le dépistage du cancer du sein : examen douloureux, crainte des résultats, négligence, doutes sur le bénéfice du dépistage. La crainte d’un sur diagnostic n’a été que rarement mentionnée. Peu de femmes ont déclaré qu’elles ne voulaient pas se faire dépister.
  • Le dépistage du cancer colorectal : négligence, oubli ou procrastination mais également difficulté d’accès au test, en particulier pour les personnes qui consultent rarement leur médecin. Le pourcentage de femmes qui ne se sentaient pas concernées par ce dépistage est plus élevé comparé à celui du dépistage du cancer du sein.
  • Le dépistage du cancer du col de l’utérus : 11,8% des femmes étaient en retard dans la réalisation des frottis. Ce pourcentage était 3 fois plus important dans la catégorie des femmes ne participants pas aux autres dépistages organisés.

La participation à un dépistage augmente la probabilité de participer aux autres dépistages. La participation au dépistage du cancer du sein étant la plus importante, cette adhésion pourrait être un levier intéressant de sensibilisation.

Les femmes interrogées ont souvent déclaré que le système d’invitation aux dépistages était une opportunité pour elles, reconnaissant ainsi le rôle de celui-ci dans la lutte contre les inégalités en matière de santé.

Cette enquête souligne l’importance des professionnels de santé dans la sensibilisation des femmes aux bénéfices de ces dépistages et de l’information lors des invitations initiales.

Access aux 2 publications

Contacts

silviane.darquy@u-bordeaux.fr
marie.poiseuil@u-bordeaux.fr

* Lors de cette étude le dépistage organisé du cancer du col de l’utérus n’était pas encore déployé sur le territoire. Le dépistage était donc uniquement individuel lors d’une visite chez un professionnel de santé : on parle de dépistage opportuniste.