Première étude sur la santé des étudiants lancée en 2013, i-Share dévoile aujourd’hui les premiers résultats de ses recherches. Ils établissent un lien constaté entre temps passé sur les écrans, et conséquences sur la santé.
Le temps passé sur les écrans est associé à un risque de survenue de migraine chez les étudiants. Une association entre consommation excessive des outils numériques et survenue de migraines de différentes intensités a été observée dans une étude dont les résultats ont été publiés dans la revue Cephalalgia* en janvier dernier.
Les chercheurs du Centre de recherche Inserm U1219 Bordeaux Population Health – Université de Bordeaux dirigé par le Professeur Christophe Tzourio ont analysé les données de l’étude i-Share (www.i-share.fr) pour étudier le risque de crises de migraine en relation avec l’exposition aux écrans. En analysant les réponses fournies par près de 5000 étudiants, ils ont montré que le fait de passer au moins 8 heures par jour sur les écrans était associé à une augmentation du risque de crise de migraine. Cette association concernait principalement la migraine sans aura.
« Evaluer cette association pourrait fournir aux étudiants migraineux une piste pour réduire la fréquence de leurs crises. Diminuer celle-ci, c’est aussi améliorer leur concentration et leur succès dans leurs études.» déclare Ilaria Montagni, premier auteur de l’article publié sur Cephalalgia, et chercheuse au sein du centre.
Une association entre temps passé sur les écrans et difficultés d’attention a été observée dans une étude dont les résultats sont publiés dans la revue BMJ Open** au mois de février.
Une équipe de chercheurs impliqués dans le projet i-Share (www.i-share.fr) a constaté que les jeunes qui passent plus de 8 heures sur écran disent avoir des difficultés d’attention et d’hyperactivité « C’est une observation très importante car les jeunes passent beaucoup de temps sur leurs divers écrans : smartphone, ordinateur portable, tablette, TV » déclare Ilaria Montagni, premier auteur aussi de l’article publié sur BMJ Open « En revanche, il ne faudrait pas en déduire qu’il y a une relation de cause-effet avec les troubles d’attention et d’hyperactivité ». En effet, bien que cette étude porte sur un très grand échantillon de près de 5000 étudiants, elle ne permet pas d’affirmer une relation causale. « Il faut maintenant confirmer ces résultats, notamment en observant l’évolution dans le temps de cette association » ajoute Ilaria Montagni.